jueves, 11 de enero de 2018

Kasserine ou la Tunisie abandonnée, par Laura-Maï Gaveriaux (Le Monde diplomatique, janvier 2016)

Kasserine ou la Tunisie abandonnée, par Laura-Maï Gaveriaux (Le Monde diplomatique, janvier 2016)

 

 Dans la Tunisie post-Ben Ali, si la censure n’a pas disparu (lire Thameur Mekki, « La mise au pas des rappeurs tunisiens »),
la contestation non plus. En ce début d’année, plusieurs villes des
régions intérieures enclavées où le chômage des jeunes est
particulièrement élevé, sont le théâtre de heurts avec la police. Les
manifestants reprochent au premier ministre, M. Youssef Chahed, ses
réformes fiscales, à l’origine d’une hausse des prix. « Dans
les rues en damier d’Ezzouhour, le quartier le plus pauvre de la ville,
parsemées de maisons inachevées hérissées de ronds à béton, les jeunes
sont confrontés au chômage et à l’ennui,
racontait Laura-Maï Gaveriaux, en reportage à Kasserine, dans le centre-ouest du pays. Les
enfants traînent dehors, car il n’y a rien à faire à la sortie de
l’école — une école dont les abords servent de lieu de rendez-vous aux
trafiquants de drogue et aux recruteurs pour le djihad. »

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